DU 7 SEPTEMBRE AU 21 DÉCEMBRE

DU 7 SEPTEMBRE AU 21 DÉCEMBRE
Photo: Francine Lavallée, septembre 2008, au Monastère de Tiksé, Ladakh.

vendredi 31 décembre 2010

20 - Retour hivernal


Quitter Katmandou est toujours une expérience.  D'abord les bagages qui frôlent souvent l'excès de poids au gré des officiers à l'enregistrement.  L'honnêteté ici, varient parfois selon le niveau de vie de votre interlocuteur, quoique la plupart des Népalais soient franchement honnêtes, mais très marchands.  Ensuite, il faut aller payer sa taxe de sortie..  Oups!  Ah oui?  Ah bon!  Fini la taxe de 1350 roupies népalaises à la sortie.  2011 will be Nepal year, so...  Passons donc à l'officier d'immigration!  Ça glisse comme dans du beurre!  Puis passons au contrôle policier pour la sortie vers la "porte" des départs.  Ici, c’est jamais pareil!  Une longue fil d'attente pour les hommes, une très courte pour les femmes.  Bien sûr, les népalaises demeurent à la maison pendants que les hommes voyagent!  Mais, attendez!  Les touristes elles?  Moins nombreuses que les touristes..  sans "e".  Ben oui!  Faudra changer la donne vous et moi.  Ensemble!

On a confisqué mes tankas parce que mon ami le peintre a eu la bonne idée de mettre le petit goujon de suspension de la toile, en dehors du tube de carton!   Une arme dangereuse...   que je finirai quand même par récupérer au moment où je retournerai voir les douaniers en leur disant qu'ils peuvent garder le bâton et me donner le tube!  Deux solutions, une même barrière!  Je suis finalement reparti avec le tube...  et le goujon!

Un vol comme toujours majestueux au dessus de la vallée de Katmandou, puis le long des plus hauts sommets du monde.  Un spectacle que même les plus grands alpinistes ne voient qu'à bord du vol qui les ramènent vers l'étranger.

Je suis arrivé à Delhi rassuré par la chaleur relativement plus chaude (21C), mais inquiété par les nouvelles qui provenaient d'Europe.  On annonçait une grosse tempête hivernale comme les Allemands en ont rarement vu!  Deux jours passés dans la capitale à me balader dans des métros paquetés serrés (...c'est qu'il y a du monde sur la planète INDE!), à faire des détours de cinq kilomètres en rickshaw, sur de boulevards vides, bordés de soldats armés, pour rejoindre une des stations du réseau, parce que Madame Gandhi (Sonia, l'Italienne) passerait dans le coin de notre quartier de pauvres d'ici quelques heures.  Deux jours de "tampon" qui me donnent à chaque fois envie...  l'envie folle de rentrer chez-moi!  Mélange de bons moments dans la ville indienne et de moments de saturation, au "nez" (non pas qu'à la vue) de toute cette pollution multi-formes.

Le 20 au soir, aux India News, on parle de la tempête en Europe, en Allemagne!  On montre l'aéroport de Francfort, fermé!  Des centaines de vols annulés, des centaines de voyageurs couchés sur le sol du Terminal-2.  Pas rassurant!

J'ai quand même pris mon taxi vers Indira Ghandi International, frileux de corps et d'esprit, pour découvrir que le comptoir de la Lufthansa enregistrait les passagers sur le vol sur lequel on m'a donné un siège.  Hourra!  Je me suis enregistré le premier!  En première!   Pas de surplus de poids parce que je traînais ma bibliothèque de livres (achetés pendant tout mon séjour) dans mon sac à dos (et comme on ne les pèse jamais...), mais aussi parce que j'ai pris la peine de poster cinq kilos de marchandises la veille du départ!  Moins cher qu'un surplus de bagage!

Le vol est parti à l'heure!  Une nuit de pleine Lune.  Par le hublot de mon siège situé dans le nez de l'avion, j'ai pu admirer les paysages éclairés de l'Afghânistan à la Bulgarie, avant de fermer les yeux pour quelques heures de sommeil, confortablement étendu dans mon fauteuil inclinable de la classe Affaire.  Quel luxe agréable!  Dommage que les demi-dieux du bouddhisme en aient perdu le plaisir à force d'habitude ;-)

Toute histoire ayant ses détours et ses "punch", la mienne a bien sûr eu ses "ornementations" des plus hivernales.  Francfort étant sous la tempête, nous avons du atterrir  à Studdgart où nous sommes demeurés en piste pendant deux heures et demie, en attendant la réouverture du premier aéroport.  Nous sommes enfin rentrés dans la grande ville allemande en traversant des nuages de poudrerie, après avoir tourné dans le ciel pendant plus de quarante minutes.  La neige n'est pas coutume ici.  La tempête? ...

Les annulations de vol s'additionnaient et les autorités menaçaient  de tout fermer avant le milieu de l'après-midi.  Au Salon de Lufthansa (je suis en classe Affaire, ne l'oubliez pas!), après deux téléphones au partenaire Air Canada, on m'a trouvé un siège sur un vol direct vers Montréal.  Plus besoin de voler vers Munich et d'y prendre un troisième vol pour rentrer au pays.  J'apprendrai plus tard que tous ces départs seront probablement annulés à cause du blizzard!  C'est pas le Canada!

Fin de l'histoire:

Je suis rentré à Montréal trois heures et demie plus tôt que je prévoyais initialement.  Ma grande sœur était là!  Tous mes sacs sont rentrés avec moi et leur contenu n'a pas été fouillé!  Oufff!  Du bois, des encens et des médicaments tibétains (plantes) auraient pu ralentir mon entrée au pays. Ben non!  Comme chaque jour de cette Aventure Himalayenne 2010, mon chemin a été glacé de feuilles d'or et bénit par toutes ces rencontres plus grandes que nature.

Je suis rentré!  Rentré dans l'hiver, rentré dans la suite de cette vie qui m'est si généreusement prêtée. L'hiver est magnifique à Knowlton et le retour sous la couette de mon amour est plus que retrouvailles et chaleur.  Nos rêves d'être à deux sont renouvelés, encore une fois! 

Mes lendemains m'attendent avec les mains pleines de bons projets.  Je rapporte de mes grandes rencontres de quoi paver ma route et refaire mon esprit à neuf pour les années à venir.  Je vous ai sans doute déjà écrit que le Raymond laissé au Québec le sept septembre dernier n'existait plus?  Celui d'octobre au Ladakh et à Dharamsalla, de novembre à Bodh Gaya et de décembre à Katmandou, n'existe plus...  non plus; pas plus que celui qui vous écrit n'existera au moment où vous "me" lirez.  Mais nous nous rencontrerons sur le chemin de la vie à de nombreuses occasions encore.  Je le sais...  c'est ainsi que va l'amitié!    Nous aurons tous vieillis, changé, avancé vers quelque chose de nouveau, de différent, à chaque fois.  Malgré les apparences de "pareillitude", nous aurons de nouvelles nouvelles à nous donner, à échanger.

Et demain?

Commençons par 2011:

Je reprend possession de mes quartiers montréalais dès le quatre janvier, puis je travaillerai sur mes deux plus importants projets: Un Séjour Méditatif que je conduirai les 11-12 et 13 mars prochains ainsi qu'une proposition d'Aventure Himalayenne pour l'automne 2012.  Tout ça avec le voeux sincère de pouvoir encore partager avec vous le meilleur de moi-même.
Vous trouverez sans doute dans vos boites courriel les infos concernant le Séjour Méditatif de mars.  Si ça n'est pas le cas, SVP, faites-le moi savoir et je vous enverrai les documents aussitôt rentré!  Pour ce qui est de l'Aventure Himalayenne 2012, vous recevrez en février/mars une invitation à une rencontre qui aura lieu le six avril prochain.  
Soyez à vos "boites à malle"!

Pour terminer, je tiens à remercier chacun(e) de vous de m'avoir accompagné tout au long de cette aventure.  J'espère avoir semé en chacun(e) l'envie d'explorer, tant "l'en-dedans" que l'en-dehors".  J'espère avoir réussi à faire briller quelques rayons de soleil sur votre automne, où que vous l'ayez passé.  J'espère vous avoir amusé et fais réfléchir sur ces petits riens qui font que l'aventure est plus universelle que personnelle.

À toutes et à tous:
Une merveilleuse année 2011 et...
de profonds changements dans vos cœurs et dans vos vies!

Affectionneusement,
Raymond Thundup